dimanche 7 novembre 2010

Fou contre tour - critique

Bonjour à toutes et tous,

Vous pourrez lire ci-dessous une critique d'Olivier Verstraete, journaliste sur le site Radio cité Vauban, concernant le polar de Richard Albisser, Fou contre tour.


Pensées littéraires,

Riffle Noir.

 

 
Aux échecs, il faut savoir faire preuve de stratégie, d'anticipation, d'empathie. Des qualités qui sont recherchées aussi dans la pratique du football de haut niveau. Mais ne sont-elles pas aussi prisées par les services de police afin de percer le mystère de certaines enquêtes?
Découvrons les passerelles entre échecs, foot et police avec Fou contre Tour, de Richard Albisser, aux éditions le Riffle.
Juin 2006, pleine période de coupe du monde. Roubaix est en arrêt quand débutent les matchs, ce qui laisse dubitatif le lieutenant Drassir. Lui, ce sont les échecs qu'il adule. En poste à Hem, il reçoit un mel avec la photo du corps mutilé d'une voyante. Pourquoi est-il destinataire de ce cliché sur son adresse perso, lui qui ne connaît pas du tout cette femme? Avec Brichot et Rokovski, il mène l'enquête et découvre que sous le cabinet de voyance se cache un pactole financier qui pourrait attirer l'attention de plus d'un escroc. Blanchiment d'argent, réseau en tout genre, Drassir n'est pas au bout de ses surprises. De plus, il doit faire face à la dépression de sa femme Jasmina, qui ne lui apporte plus l'affection et le réconfort du début de leur histoire.
Richard Albisser plonge ici son lecteur au coeur de ce qu'on appelle le versant nord-est avec comme axe central Hem et son mode bipolaire : bourgeoise d'un côté, boulevard du shit de l'autre. Hem, petite soeur de la grande Roubaix, riche de son passé. Tous ces éléments sont magnifiquement retranscrits dans ce polar nordiste où se côtoient la frénésie pour le foot et la réflexion des échecs. L'intrigue est bien ficelée même si le rebondissement final est amené un peu rapidement. Ce qui manque peut-être, c'est le lien avec les échecs, mis à part l'appartenance de certains personnages au club local d'échecs. Si le machiavélisme du tueur n'est pas éloigné des qualités qui font un bon joueur d'échecs, le lecteur aurait pu espérer une présence plus importante du damier.
Néanmoins, Fou contre Tour reste un polar de bonne facture, donc loin d'être un échec.
Olivier Verstraete





L'univers de Fou contre tour sur le blog Riffle Noir est ICI



Des extraits?


Extrait 1, à lire ICI


Extrait 2, à lire ICI


Extrait 3, à lire ICI

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