Voici la seconde partie du poème d'Eric Lefebvre intitulé Fatale dans lequel l'auteur de Sortie Lens-Est et de Requiem pour un toubib rend hommage aux femmes fatales de la littérature...
La première partie est à découvrir en cliquant ICI
Fatale
2e partie
ESTELLE
L’estourbir ou le bistourner, les deux peut-être ;
Depuis qu’Estelle a lu «le jardin des supplices »
En amour elle exige un supplément d’épices,
Mais faut-il prendre ainsi les livres à la lettre !
MIRANDA
Dans un bouge improbable oublié de ce monde
Occupé à noyer mon ennui dans le gin,
Miranda m’apparut familière et immonde
Et m’envoya grossir ses cohortes de djinns.
ADÈLE
Détective privée de ses capacités
Par un voyou superbe, Adèle a égaré
Le célèbre faucon et n’a pas retrouvé
L’introuvable, malgré sa perspicacité.
JOY
Pour attirer les mâles dans son arantèle
Joy use de sa ruse et de tous ces appas
Sa plastique accomplie, digne de Praxitèle
Épuise leur amour et les mène au trépas.
MEG
Chasser l’homme est pour Meg un sport libérateur ;
L’animal est rusé, il faut lui laisser croire
Que c’est lui le chasseur et assise au comptoir
Jouer les esseulées pour servir en plein cœur.
CHARLOTTE
Charlotte fait souvent ce rêve très étrange
Où revêtue de rouge, au rythme des chevaux,
Elle affronte une foule à la joie sans mélange
Jusqu’au pied de l’estrade où l’attend le bourreau.
CARMEN
Le taureau m’attendait dans l’arène, impeccable.
Le soleil était haut, j’aimais à perdre haleine
Et Carmen incendiait tout mon corps, implacable,
Quand soudain dans ses yeux, je vis ma mort prochaine.
CASSANDRE
Que sont ces roses mortes que tu m’as offertes
Et pourquoi cette porte s’est-elle entrouverte ?
Cassandre que sais-tu, que je ne sache pas ?
Qu’y a-t-il au-delà, non, ne me le dis pas !
L’estourbir ou le bistourner, les deux peut-être ;
Depuis qu’Estelle a lu «le jardin des supplices »
En amour elle exige un supplément d’épices,
Mais faut-il prendre ainsi les livres à la lettre !
MIRANDA
Dans un bouge improbable oublié de ce monde
Occupé à noyer mon ennui dans le gin,
Miranda m’apparut familière et immonde
Et m’envoya grossir ses cohortes de djinns.
ADÈLE
Détective privée de ses capacités
Par un voyou superbe, Adèle a égaré
Le célèbre faucon et n’a pas retrouvé
L’introuvable, malgré sa perspicacité.
JOY
Pour attirer les mâles dans son arantèle
Joy use de sa ruse et de tous ces appas
Sa plastique accomplie, digne de Praxitèle
Épuise leur amour et les mène au trépas.
MEG
Chasser l’homme est pour Meg un sport libérateur ;
L’animal est rusé, il faut lui laisser croire
Que c’est lui le chasseur et assise au comptoir
Jouer les esseulées pour servir en plein cœur.
CHARLOTTE
Charlotte fait souvent ce rêve très étrange
Où revêtue de rouge, au rythme des chevaux,
Elle affronte une foule à la joie sans mélange
Jusqu’au pied de l’estrade où l’attend le bourreau.
CARMEN
Le taureau m’attendait dans l’arène, impeccable.
Le soleil était haut, j’aimais à perdre haleine
Et Carmen incendiait tout mon corps, implacable,
Quand soudain dans ses yeux, je vis ma mort prochaine.
CASSANDRE
Que sont ces roses mortes que tu m’as offertes
Et pourquoi cette porte s’est-elle entrouverte ?
Cassandre que sais-tu, que je ne sache pas ?
Qu’y a-t-il au-delà, non, ne me le dis pas !
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