mercredi 30 janvier 2013

Marché aux livres de Liévin 2013


Le samedi 12 janvier, les auteurs Riffle Noir, mais aussi de la collection blanche Le Riffle étaient au 10ème Marché aux Livres de la ville de Liévin (62)





Olivier Barbier, libraire de la Ruche aux Livres qui a accueilli nos auteurs





Dirck Degraeve avec Richard Albisser
Richard Albisser sans Dirck Degraeve



Bruno Descamps et le prix littéraire 2012 de la ville de La Bassée : Les mots de nos rêves


Pierre Zylawski avec (entre autres) D'herbe et de paille


Patrice Dauthie et Maryse Cherruel


photos de Christophe Sueur
(animateur de La Vie des Livres sur Radio Plus)


dimanche 27 janvier 2013

Voir Bully et mourir : troisième et dernière partie.



Éric Lefebvre est l'auteur


et



Il vous offre à lire sa nouvelle  inédite

 Voir Bully et mourir 


La fin !
   




Gilles lui lança la liasse. Elle lui échappa et roula sur le plancher de la Golf.
Mickey se pencha pour la ramasser.
Son fric, enfin ! Ah lui la belle vie, les meufs, la BM, tout…
Soudain, il se raidit : au tribunal, c’est ça, au tribunal… Putain l’enculé ! ! ! C’est là qu’il l’avait déjà vu ce mec ! Putain, au trib…
Il y avait un flingue dans la boîte à gants. Il se redressa vivement.
Une douleur fulgurante le cueillit à la base du cou.  La mort fut instantanée.
Le passager arrière essuya calmement la lame effilée du pic à glace sur le tissu du siège. Il arracha la liasse de la main droite de Mickey et laissa le corps glisser lentement côté passager.
Finalement, il avait trouvé ça vachement facile.
En voilà un qu’il ne verrait plus traîner dans les prétoires.
Bon, il ne fallait pas moisir ici.
Il se précipita vers une fourgonnette, une Kangoo, garée derrière le hangar et revint avec deux jerricans remplis à ras bord. Il aspergea copieusement l’intérieur de la Golf et dessina sur le sol une longue traînée d’essence qui descendait jusqu’à la route. Il grimpa dans sa camionnette, dépassa la Golf et une fois à bonne distance enflamma le carburant. La flamme se propagea à toute vitesse.
Une formidable explosion retentit presque aussitôt, mais il avait déjà pris le large.
Il vit disparaître dans son rétroviseur la voiture incendiée qui brillait comme un fanal dans le brouillard.
Il eut un rictus de satisfaction et souhaita bonne chance aux flics de la PTS.
Sylvain Montarron était greffier au tribunal de Douai et n’avait pas choisi Michel Labbé, dit Mickey par hasard.
« Connu de longue date de la police et de la justice », selon la litote consacrée, c’était le client idéal. « Personnalité immature, égocentrique et antisociale, d’une grande labilité émotionnelle et très vulnérable aux frustrations. Passe à l’acte facilement. » Telles étaient les conclusions du psy qui l’avait expertisé à quinze ans alors qu’il venait de massacrer un collégien parce que ce dernier avait mis un peu de mauvaise volonté pour lui céder son scooter. La suite était une longue litanie de voies de fait, dégradations, trafics de stup, cambriolages et vols avec violence. En cinq ans, il n’avait pas chômé. Et là, il venait de passer un cran au-dessus en assassinant une vieille dame.
Montarron savait qu’en début d’après-midi, elle se serait damnée plutôt que de rater « Les feux de l’amour ». Et mamy n’était pas du genre à se laisser impressionner par un petit voleur. Dès qu’elle le verrait, elle se mettrait à rameuter le quartier. Il l’avait vu à l’œuvre un jour au marché, alors qu’un voyou essayait de lui tirer son sac. Même à terre, elle s’était cramponnée à son bien et avait tellement gueulé que le voleur avait du lâcher prise, pour s’extirper in extremis d’une foule devenue hostile. Pour la faire taire, Mickey n’aurait pas trente-six solutions. Et comme son caractère impulsif le poussait vers des solutions définitives…
Bien sûr, ce scénario n’était pas gravé dans le marbre, mais tout c’était quand même déroulé comme prévu. De son côté, il avait passé toute la journée du vendredi au tribunal, et  celle du samedi à Paris, histoire d’avoir des alibis en béton, des fois qu’un Columbo lillois aurait eu l’idée saugrenue de le soupçonner.
Le meurtre de sa tante n’avait pas encore été découvert. Cela l’étonnait un peu, mais cela ne saurait tarder. Tous les dimanches matin, une voisine venait la chercher pour aller à la messe.
Le greffier regarda sa montre : 8 heures 35.
Il remontait maintenant la rue Jules Vernes.
Il avait juste le temps de rentrer chez lui à Noyelles-Godault et d’attendre le coup de fil fatidique. Dans quelques semaines, il serait riche, très riche. À lui, l’héritage de sa tante. Fini les humiliations, la vieille qui lui faisait la morale à chaque fois qu’elle lui allongeait quelques billets. Il allait enfin pouvoir palper tout ce fric qui lui revenait de droit.
Il eut un sourire carnassier.
En outre, savoir que la vieille peau allait encore devoir subir le scalpel du légiste le faisait triquer. Elle qui avait passé toute sa vie à préserver son corps de la gent masculine et qui pensait aller au paradis direct en conservant sa fleur, elle allait se présenter devant Saint-Pierre en petits morceaux, « façon puzzle ».
Ah, c’était encore meilleur que le pèze. Meilleur que la baise !
Il éprouva un moment d’intense satisfaction.
Sacré Mickey, il ne l’avait pas déçu !
Il avait choisi Bully un peu par hasard, car ce nom lui était apparu dans une affaire récente et en proposant un rendez-vous en centre-ville, il savait que le voyou se méfierait moins qu’en rase campagne. Un moment, il avait pensé rendre visite à sa tante deux jours plus tôt pour y abandonner le mégot qu’il avait récupéré à Wazemmes après le départ du jeune homme. Les flics l’auraient fatalement trouvé et seraient obligatoirement remontés jusqu’à Mickey. Six mois plus tôt, il avait participé à une tournante avec Mouloud et d’autres potes. Il avait farouchement nié, mais la police avait son ADN. Leur livrer l’assassin sur un plateau était diablement tentant, mais à trop finasser…
Moins on en faisait, moins on avait de chance de se planter.
Là, on aurait une mamy assassinée à Croix et un type transformé en brochette à Bully-les-Mines. A priori aucun rapport. D’un côté, un crime crapuleux et de l’autre, un règlement de comptes.
Soudain, il se rendit compte qu’il avait oublié la peinture dans la Golf.
Bah, avec le feu, aucun risque.
Les petits bonshommes, il les avait toujours connus. La toile était l’œuvre d’un obscur cousin, elle n’avait jamais rien valu.

 Fin.


Pour lire ou relire le début, cliquez >>>> ICI

La seconde partie, est >>>> ICI


mardi 22 janvier 2013

Voir Bully et mourir : deuxième partie

Éric Lefebvre est l'auteur 


et



Il vous offre à lire sa nouvelle 

 Voir Bully et mourir 



deuxième partie



(Pour relire le début, cliquez >>>> ICI )



– T’as la toile, fit Gilles et il attrapa le rouleau que le conducteur lui tendait. 
  Vas-y, roule ! ordonna-t-il.
  Pour aller où ?
  T’inquiète, je t’indiquerai.
Mickey mit le contact et démarra doucement. Derrière, l’autre regarda les petits bonshommes avec satisfaction.
  Beau boulot, s’écria-t-il c’est bien ça. Tu prends à gauche, puis à gauche et au stop, à droite.
Mickey se laissait guider en silence. Le brouillard rendait tout irréel. Les rues toutes semblables offraient autant d’occasions de se perdre. Impossible de se repérer. Le jeune homme se sentait nerveux. Il ne savait pas comment aborder le sujet. Après une ou deux minutes de trajet en silence, il avala plusieurs fois sa salive et prit une grande inspiration avant de lancer :
  Je suis tombé sur un os. La vieille était là.
  Merde, s’exclama Gilles. Et alors ?
– Alors, alors…J’y suis allé vendredi après midi, comme prévu. Je suis passé par-derrière, comme prévu,  la porte de la cuisine s’est laissée faire, comme prévu… Mais j’étais en train de découper la toile, quand j’ai entendu un bruit de chasse d’eau. J’me suis retourné et mamy était là. J’ai pas eu le temps de rien dire qu’elle a commencé à gueuler comme un âne.
  Alors ?
– Alors, j’lui ai mis une baffe. Mais, elle gueulait toujours. J’ l’ai attrapée par le colbac et j’ai serré un bon coup. J’voulais pas la tuer, juste qu’elle ferme sa gueule… J’pouvais pas prévoir qu’elle cannerait.
  Merde, merde, merde…
– Ben oui, mais c’était ça ou elle ameutait tout le quartier. Et puis c’est de sa faute, qu’est ce qu’elle foutait là. Normalement, elle n’devait pas être en train de se faire refaire le portrait ?
Tout en conduisant, Mickey regarda à la dérobée dans le rétroviseur, son interlocuteur restait impassible. Le jeune homme avait vraiment l’impression de l’avoir déjà vu quelque part, mais où ?
– Alors, reprit-il,  c’est pas 8000 qu’il me faudra, mais beaucoup plus.
– Pas de problème fit l’autre, soudain très conciliant. T’as pas laissé de traces au moins ?
– Non j’ai fait gaffe.
– Et t’as tout chamboulé ?
– Ouais, j’ai foutu un de ces bordels !
– Bien, très bien,  approuva le passager arrière. Mouloud avait raison. T’es vraiment un pro. J’ai eu du pot de tomber sur un mec comme toi.
Ils dépassèrent un lotissement pour sortir de la ville. Après une ou deux minutes, ils quittèrent la route bordée d’arbres pour tourner à gauche et  passèrent sous un pont. Le passage très étroit, il n’y avait de la place que pour une voiture.
Mickey klaxonna pour avertir un éventuel conducteur arrivant en sens inverse et s’engagea. Le brouillard donnait une allure fantomatique à toute chose. On avait l’impression d’entrer par la porte d’une forteresse. Un peu comme dans ces jeux vidéo de baston qui se passent au Moyen Age.
Tout à son histoire, Mickey avait conduit machinalement, en se laissant guider par la voix grave de son passager. Un peu comme s’il suivait les indications d’un GPS.
– Arrête-toi sur la gauche à côté de ce hangar.
– Mickey obtempéra, rangea a golf à côté d’un hangar agricole en tôles ondulées et coupa le moteur.
– Alors, t’as le fric ? fit-il très excité.
Mickey vit apparaître dans son champ de vision une main gantée de cuir noir tenant un rouleau de billets de 200 euros. Un gros rouleau de beaux billets jaunes.
– Attrape !


(...) 
La suite (et la fin! ) très bientôt sur notre blog !


©2012 – Éric Lefebvre


vendredi 18 janvier 2013

Voir Bully et mourir : une nouvelle à lire sur notre blog !



Eric Lefebvre est l'auteur de Sortie Lens-Est et de Requiem pour un toubib.


Il vous offre à lire sa nouvelle 

Voir Bully et mourir


Première partie, aujourd'hui !






Voir Bully et mourir
Première partie 

Mickey jeta un coup d’œil à travers le pare-brise. Putain, le brouillard s’épaississait encore ! Les contours de la rue, déjà flous, s’estompaient de plus en plus dans la grisaille de novembre.
Quelle rue déjà ?
Ah oui, Narcisse Houque. Tu parles d’un nom !
S’il avait bien lu le plan, il suffisait de faire le tour du pâté de maisons. Alors à gauche, puis à gauche.
Il aperçut enfin sur la droite une construction allongée haute d’un étage, ressemblant à un hôpital.
C’était là.
Un centre où on regonfle les papys et les mamys avant de les rendre à leurs familles.
Sans GPS, pas facile à trouver. Le mec l’avait bien dit : pas de GPS et pas de GSM ! S’en servir, c’est le meilleur moyen de se faire gauler. Mais, merde il aurait pu donner rendez-vous ailleurs. Pour arriver jusqu’à Bully pas de problème, mais ensuite, le bordel.
C’est la première fois qu’il venait dans ce bled du 6-2 et il avait été très étonné de trouver une belle descente en sortant de l’A21.
Il pensait que par ici, c’était plat, eh bien non. Malheureusement, au lieu de suivre gentiment la rue en pente pour arriver dans le centre-ville, bloqué par un groupe compact de cyclistes en K-way, ces cons roulaient à deux à l’heure, il avait obliqué brusquement sur la droite après les feux tricolores et s’était retrouvé dans un inextricable ensemble de corons. Avec des rues toutes pareilles, parallèles, perpendiculaires ou en cercles concentriques.
Un véritable labyrinthe. À croire que c’était fait exprès pour paumer les visiteurs. Quels visiteurs d’abord ! Et un dimanche matin, pour dégoter un péquenaud capable de te renseigner, macache ! Heureusement qu’il était parti de Lomme largement à l’avance.
Enfin, après avoir failli traverser une espèce de jardin public et en tâtonnant un peu, il avait fini par trouver le lieu du rendez-vous.
Il jeta un coup d’œil vers la clinique, à cette heure de la matinée, tout était calme, paisible presque.
Il se gara à distance de l’entrée et attendit.
Il s’alluma une clope. Il appuya sur l’interrupteur du plafonnier de sa Golf, une lumière crue se répandit dans l’habitacle. Il se saisit du large rouleau qu’il avait posé à la place du mort. Il fit glisser les élastiques qui la maintenaient et déroula la toile.
Elle représentait une scène de village, avec plein de petits bonshommes partout, comme si tout le monde avait décidé de sortir en même temps pour se faire croquer par le peintre. On reconnaissait différents métiers, la marchande des quatre saisons, le boulanger, le pharmacien, etc. Et même un con de flic qui faisait la circulation. Le tout, peint dans un style très naïf, presque une peinture de gosse. Son petit neveu n’aurait pas fait mieux.
Il prit plusieurs taffes en silence et la regarda attentivement ; il avait peine à croire que cette croûte valait autant. Il essaya de gratter la peinture avec l’ongle de son pouce, pour voir s’il y avait effectivement quelque chose en dessous, mais une épaisse couche de vernis rendait veine toute tentative de ce genre. Il fallait sans doute des produits spéciaux.
Et puis, si le gars voyait que sa toile avait été niquée, il risquait de mal le prendre, ça il s’en foutait, mais surtout, il risquait de ne pas payer. Et il avait l’air aussi cool qu’un keuf de la BAC qui te lève du pieu à six heures du mat pour te passer les pinces. Un type qui présentait bien, genre cadre sup ou un truc avoisinant, mais il y avait quelque chose dans son regard qui glaçait les sangs. Et pour impressionner Mickey, il fallait déjà en avoir une grosse paire.
Le mec l’avait abordé une semaine plus tôt dans un bar de Wazemmes et lui avait offert une clope puis un verre, avant d’engager la conversation.
Je m’appelle Gilles, qu’il avait dit. Gilles, tu parles ! Il aurait pu aussi bien s’appeler Gustave ou Anatole, il n’en avait rien à foutre. Malgré tout, pendant quelques secondes, il s’était senti tout troublé dans sa tête,  le gus lui rappelait vaguement quelqu’un. Sur le coup, il l’avait pris pour une dalpé en quête d’un petit cul pour la soirée, mais pas du tout, il lui avait proposé un deal :
– Mouloud le Belge m’a dit que tu cherchais du taf.
Il l’avait regardé tout drôle, d’où il connaissait Mouloud, ce mec ? D’ailleurs Mouloud, il était logé à Sequedin aux frais de l’état. Et pour un bail !
– C’est pas tes affaires qu’il avait répondu, dans mon job, on croise toute sorte de gens. Mouloud est une vieille connaissance. Et il avait ajouté, une lueur agacée dans le regard: T’as besoin de bosser oui ou merde?
Mickey  pouvait difficilement dire non. Et la petite meuf de l’écureuil aurait été d’accord avec lui, car ce n’était pas la gestion de son compte qui l’occupait à plein temps. Son relevé avait certes beaucoup de zéros, mais sans aucun chiffre devant. Donc du taf, il était preneur, restait encore à savoir quoi.
– Un truc sans risque qu’il avait dit.
Un truc sans risque, eh minute !
Si c’était sans risque, pourquoi est-ce qu’il ne s’y collait pas lui-même.
Là-dessus, le mec lui avait expliqué qu’il était courtier en placements financiers, spécialisés dans les bourges à revenus himalayens et qu’il avait vu y’a pas longtemps à Croix, une mamy pétée de fric. Pétée de fric, mais qui faisait dans son froc, dès qu’on parlait du fisc. Alors, elle n’avait rien trouvé de mieux que de cacher sous une croûte quelconque, une toile de maître, un Vlaminck, comment qu’il avait dit déjà… de la plus belle eau, c’est ça, un Vlaminck de la plus belle eau, bref un tableau qui lui venait de son grand-père. Elle lui avait cassé le morceau, car elle se demandait comment faire pour l’écouler sur le marché parallèle, le plus discrètement possible.
Mickey, lui trouvait ça complètement con d’avoir une peinture hors de prix et de la recouvrir par une merde, mais bon,  les riches, c’est parfois plus louf qu’un évadé du maboule palace.
– Il suffit donc d’entrer, de découper la toile au cutter et c’est tout, avait expliqué le gus.
– Et la vioque ?
– Tous les vendredis en début d’après-midi, elle va chez l’esthéticienne, se faire ravaler la façade. Il avait gloussé, la pauvre, elle y croit encore. Bref entre 14 et 16 heures, la maison sera vide. Du gâteau, j’te dis.
Mickey avait insisté, car il flairait une embrouille. Si c’était aussi fastoche, pourquoi qu’il ne le faisait pas, lui.
Là-dessus, l’autre avait pris méchamment la mouche :
– Réfléchit tête de nœud, si je fais le coup moi-même, alors qu’elle vient de m’en parler, on va me soupçonner en premier.
– Ouais, pas con.
Et il avait ajouté sur un ton méprisant :
– Mais si tu trouves que c’est pas dans tes cordes, je vais m’adresser ailleurs.
Il filait déjà vers la sortie que Mickey l’avait rappelé :
– Hé, on peut discuter, non. Combien ?
Il avait proposé 5000, mais il allait s’en mettre combien dans les poches! Alors, c’était 10000 ou rien.
Finalement, ils s’étaient mis d’accord pour 8000 plus tout ce qu’il pourrait rafler sur place.
D’ailleurs, il fallait retourner la maison pour faire croire à un cambriolage. Logique. Alors si la vieille avait des billets cachés dans un matelas, ou des bijoux sous une pile de linge, c’était pour lui.
Mickey regarda de nouveau la peinture.
Il avait bien pensé étouffer la croûte pour son compte. Y’a le cousin de Teddy qui fait un peu le fourgue à l’occasion, mais il se voyait pas arriver avec son rouleau sous le bras. Tiens, v’la un Vlaminck ! Et puis ce Gilles n’avait pas l’air franc du collier. Il l’avait regardé bizarre quand il lui avait dit : alors, tu marches !
Plus Mickey y pensait, plus il avait l’impression de l’avoir déjà vu ce mec !
Mais des types comme lui, un peu baraqué, le front dégarni et les tempes grisonnantes, ça courrait les rues. En-tout-cas y’avait pas intérêt à le doubler, sinon baraqué ou pas, il trouverait à qui parler.
Mickey consulta sa montre, l’autre n’allait plus tarder.
Il tapota nerveusement du plat de la main sur le volant. Après ce qui c’était passé, il était bien décidé à demander une rallonge pour se casser loin d’ici. Il avait besoin de se mettre au vert et vite. Il en avait rêvé de ses 8000 euros. Il se voyait déjà aller à Breda pour faire le plein de marchandise et la revendre tranquillos dans sa cité. Mais y’avait eu un blême et…
Mickey sentit soudain une présence derrière lui.
Putain le con,  il ne lavait pas entendu monter.

 (...)
La suite très bientôt sur notre blog !


©2012 – Éric Lefebvre

dimanche 13 janvier 2013

Requiem pour un toubib : avis de lectrice

Requiem pour un toubib est le second roman policier d’Éric Lefebvre, ainsi que la seconde enquête du flic Stanislas Kabbalevski et de la journaliste d'investigation Miss Vanpeper.






L'avis d’Émeline 
du blog

« Et oui j'ai déjà terminé Requiem pour un toubib et je vous le conseille, il y a quelques passages en ch'ti mais celà ne nuit absolument pas au livre.
Bref j'ai adoré et on peut même dire que je l'ai dévoré. »

Le 13 juillet 2012


Avant Requiem pour un toubib

il y a eu



« Stanislas Kabbalevski, un jeune inspecteur de la PJ parisienne, revient dans le village de son enfance, dans la banlieue Est de Lens. Il ne peut s’empêcher d’aller voir ce qu’est devenu le quartier où il faisait les quatre cents coups. Mais voilà, on découvre un type tué de deux balles dans la poitrine et cet inspecteur se retrouve bien malgré lui mêlé à l’enquête où il verra son passé, ressurgir de manière inattendue...
Pour un premier polar, j'ai vraiment apprécié de le lire. C'est donc une nouvelle collection que je vais suivre » (notation : 4 sur 5 )

de rpfab sur www.libfly.com,
le 28 octobre 2012


LES

http://grandsdetectives.cwebh.org

vous présentent Stanislas Kabbalevski et Miss Vanpeper


découvrez les deux héros récurrents d’Éric Lefebvre >>>> ICI





lundi 7 janvier 2013

Marché aux Livres de Liévin : 1er rendez-vous 2013


Plus d'infos >>>> ICI

Samedi 12 janvier 2013

Marché aux livres de Liévin
de 10 h à 19 h 




 
avec 
chez les auteurs des éditions du Riffle:


Collection Riffle Noir

Dirck Degraeve : Passé Mortel, Marais Noir, La Mort au détail

Richard Albisser (l'après-midi): Fou contre tour, Éclipse d'une nuit d'hiver, C21 H22...

Patrice Dauthie & Maryse Cherruel : Les Châtiments d'Apophis


Collection Riffle Nord

Dirck Degraeve : Farandole, Mots de Passe
Richard Albisser : Quatre à la suite


Collection Le Riffle :

Bruno Descamps : Les mots de nos rêves
Pierre Zylawski : D'herbe et de paille


Vous pourrez les rencontrer sur le stand de







mardi 1 janvier 2013

Tous nos remerciements et nos voeux sont pour vous !



2012 s'est achevé et 2013 commence.

Chères lectrices, chers lecteurs, nous vous remercions d'avoir passé l'année avec nous sur notre blog, sur notre profil facebook dans nos livres, ainsi que sur les salons du livre et lors des nombreuses rencontres en librairies et dans les espaces livres des grandes surfaces.

Merci d'être venus à notre rencontre et d'être revenus. Merci d'en avoir parlé à d'autres.

Si Riffle Noir, sa petite sœur de collection Riffle Nord et sa grande sœur, le Riffle, ainsi que leurs auteurs, leurs romans, leurs univers et leurs personnages existent c'est grâce à vous ! Mille fois merci, donc.

Merci, également, aux chroniqueurs et aux libraires dont le partenariat et l'accueil est tout aussi important que d'être lu - et relu.

2013 sera une année importante pour les éditions du Riffle. 
 


De nouvelles aventures, de nouveaux auteurs, d'autres qui récidiveront et, peut-être une naissance (mais chuuuut !! ) Certainement, aussi, une nouvelle existence éditoriale. Et des livres, bien sûr. Beaucoup de livres. Avec vous (et beaucoup d'autres) espérons-le :-)

 

Toute l'équipe du Riffle accompagnée de ses auteurs vous souhaitent une année 2013 paisible et riche en aventures littéraires ! À nos côtés, entre autres, nous l'espérons...





Richard Albisser                                                                                                            Dirck Degraeve




Michaël Moslonka                                                                                                   Olivier Hennion



Maryse Cherruel           Patrice Dauthie                                                               Éric Lefebvre



André Soleau                                                              Gilles Warembourg


Bruno Descamps                                                     Pierre Zylawski

sans oublier: Élisabeth Saint-Michel et Janine Lionet-Bonis