mercredi 12 février 2014

On l'appelait Mamie : les premières lignes du chapitre 8

À Obrechies, au coeur de l’Avesnois nordiste, Mathilde Baillé, 82 ans, avait appris à lire et à écrire à des générations de petits campagnards. Alors quand on la retrouve baignant dans une mare de sang…


 

Obrechies, tout petit village de l’Avesnois, situé à environ cinq kilomètres de Maubeuge, existe réellement. Vous en avez d’ailleurs une photo du centre-village, sur la première de couverture. Les poubelles en moins.

C’est là que se déroule principalement l’action de On l’appelaitmamie le roman policier de Pierre Zylawski!

Nous vous révélons, aujourd'hui, le début du chapitre 8 !



 
Extrait 2
 
Chapitre 8
- Bonjour à tous, asseyez-vous. Avant de vous laisser filer à la campagne on va prendre le temps de repréciser plusieurs points essentiels qu’il ne vous faudra pas perdre de vue, sinon dans quelques jours la musique va complètement changer, et on aura tous de la bile à se faire. Vous les premiers.
Au SRPJ, quand le commissaire principal Leteneur commençait sa semaine et sa journée en ces termes tout le monde savait que le vent du boulet n’allait pas passer loin et qu’il n’allait falloir ouvrir la bouche qu’à bon escient. Sinon…
- Mais dites-moi, capitaine, votre adjointe ne travaille pas le lundi matin ?
- Je suis certain qu’elle est en route, patron, mais quand on vient du versant est, le lundi c’est particulièrement la galère.
- Heureusement qu’elle vous a pour la défendre, capitaine, parce qu’il y a un lundi chaque semaine.
- Elle n’a pas besoin qu’on la défende, patron, hier elle a représenté le SRPJ à une compet de tir, à Strasbourg, et samedi elle était avec moi à l’enterrement.
Personne n’eut le temps d’ajouter une remarque que le lieutenant Christopher faisait une entrée qu’elle aurait préférée bien plus discrète :
- Bonjour, patron, excusez-moi, mais pour approcher d’ici à cette heure-ci il vaut mieux s’appeler Drucker et arriver en hélico.
Le commissaire principal préféra en sourire et enchaîna.
- Et le tir, lieutenant, qu’est-ce que ça a donné ?
- Par équipes on finit troisième.
- Et en individuel, qu’est-ce que vous avez fait ?
- J’ai gagné, patron, et je voulais vous donner la médaille pour la vitrine.
Elle fouilla au fond de son sac et en sortit un coffret en velours sombre qui contenait une médaille large comme la main, avec l’inscription Tir à 40m. Challenge interrégional. Chacun voulut admirer le trophée, soupeser et, y compris le patron, embrasser la championne qui ne savait plus trop où se mettre. Pour la xième fois, Troisième œil avait encore frappé.
- Bravo, lieutenant, vraiment bravo. Et j’espère qu’on n’aura jamais à expliquer trop tard aux malfrats qu’il vaut mieux ne jamais se trouver dans votre ligne de mire. Si on tient à sa peau.
Les effusions terminées, l’atmosphère s’était détendue, on allait pouvoir bosser…
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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