dimanche 20 février 2011

David Blacke: anti-héros ou anti-Éros?

Une nouvelle chronique d'À minuit, les chiens cessent d'aboyer vient d'être postée sur le canalblog de Liliba: Les lectures de Lili... 


Avec ce retour de lecture, le capitaine de police David Blacke devient un personnage de polar controversé.






"(...) J'ai donc ouvert avec curiosité ce polar, pour me retrouver plongée en plein coeur du pays minier, dans la petite ville d'Auchel, dans le Nord, donc. La découverte macabre faite sur le parking du Mac Do du coin va vite déchaîner les passions dans cette région qui semble retirée de l'agitation du monde, mais qui n'en subit pas moins, en plus du marasme régional dû à l'arrêt de l'exploitation des mines, les travers de notre société moderne et tout particulièrement la bêtise et l'inculture ambiantes ainsi que la montée du racisme et des intégrismes, quels qu'ils soient... 

David Blacke, le capitaine de police, assisté de la lieutenante Amélie Laribi (la beurette de la police du coin, revenue sur les lieux de son enfance, intègre et intelligente) parviendra à déjouer les forces du mal qui rodent dans le patelin. Ou plutôt est-il plus juste de dire qu'Amélie résoudra l'affaire, car il semble que son supérieur ne soit pas toujours à la hauteur de la situation ni de son grade. Hargneux, cynique, misogyne, méchant gratuitement, il abreuve ses coéquipiers de sarcasmes et de remarques désobligeantes, tout à fait inadmissibles à mon goût. Il traite la jeune policière de « chienne policière à son maî-maître », se joue de la loi et de ses obligations, et rabaisse tous ceux qui croisent son chemin, tant les collègues du commissariat que les témoins ou suspects et est vraiment, mais vraiment très désagréable, voire même totalement insupportable.

(...) La jeune Amélie en prend vraiment plein la tête, réflexion désobligeante sur réflexion vexante et je me serais bien vue remettre proprement ce sale type à sa place par une réflexion bien cinglante de mon cru. On se demande d'ailleurs pourquoi la jeune femme manifeste autant de sollicitude vis à vis de son supérieur.
J'ai cependant beaucoup aimé le début de ce polar, et surtout l'intrigue qui est très intéressante et bien soutenue jusqu'à la toute fin du roman. Le style de l'auteur est incisif, parfois très drôle, avec cet humour au vitriol qui transparaît dans son personnage principal. Certaines phrases ou descriptions sont de véritables petits bijoux d'ironie, mais bien malheureusement, moi qui pourtant aime les flics un peu tordus et mal dans leur pompes (Adamsberg ou Jacobsen par exemple) je n'ai pas pu trouver celui-ci sympathique ni m'attacher à lui. Cela a entaché ma lecture et gâché beaucoup de plaisir, dommage.(...)
Le roman est cependant bien ficelé et vous pouvez vous y plonger si vous avez envie de régionalisme nordique et si les sales types ne vous font pas peur !"
Liliba, le 18 février 2011 


L'intégralité de la chronique est à lire ici: liliba.canalblog.com

Merci à Lili pour cet avis!

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