samedi 28 mai 2011

Entrevue avec un auteur

À l'occasion de sa signature à la maison de la presse Denoyelle de Liévin ce samedi 28 mai, l'auteur d'À minuit, les chiens cessent d'aboyer s'est entretenu avec Maxime Pruvost du journal l'Avenir de l'Artois. Ce qui sonne un article, à lire ci-dessous.

(cliquez sur l'article pour pouvoir le lire)


mercredi 18 mai 2011

Entrez dans l'univers Degraevien présent et à venir

 Avec cet article paru dans la Voix du Nord d'avril dernier, vous en saurez plus sur la démarche d'écriture de Dirck Degraeve, sur son nouveau roman, la fileuse d'ombre (dans la collection Le Riffle) et sur le théâtre de ses intrigues: Saulmères...
Oh!
Autre chose...
Pour nos lectrices et lecteurs de polar, des révélations sont faites concernant le retour du flic de Dirck Degraeve, le lieutenant Jacobsen (Passé mortel, Marais noir).
Cliquez sur l'article pour le lire avec plus de facilité
 

vendredi 13 mai 2011

Femmes fatales d'Éric Lefebvre - 2e partie

Voici la seconde partie du poème d'Eric Lefebvre intitulé Fatale dans lequel l'auteur de Sortie Lens-Est et de Requiem pour un toubib rend hommage aux femmes fatales de la littérature...

La première partie est à découvrir en cliquant ICI



 Fatale
 2e partie
ESTELLE

L’estourbir ou le bistourner, les deux peut-être ;
Depuis qu’Estelle a lu «le jardin des supplices »
En amour elle exige un supplément d’épices,
Mais faut-il prendre ainsi les livres à la lettre !

MIRANDA

Dans un bouge improbable oublié de ce monde
Occupé à noyer mon ennui dans le gin,
Miranda m’apparut familière et immonde
Et m’envoya grossir ses cohortes de djinns.

ADÈLE

Détective privée de ses capacités
Par un voyou superbe, Adèle a égaré
Le célèbre faucon et n’a pas retrouvé
L’introuvable, malgré sa perspicacité.

JOY

Pour attirer les mâles dans son arantèle
Joy use de sa ruse et de tous ces appas
Sa plastique accomplie, digne de Praxitèle
Épuise leur amour et les mène au trépas.

MEG

Chasser l’homme est pour Meg un sport libérateur ;
L’animal est rusé, il faut lui laisser croire
Que c’est lui le chasseur et assise au comptoir
Jouer les esseulées pour servir en plein cœur.

CHARLOTTE

Charlotte fait souvent ce rêve très étrange
Où revêtue de rouge, au rythme des chevaux,
Elle affronte une foule à la joie sans mélange
Jusqu’au pied de l’estrade où l’attend le bourreau.

CARMEN

Le taureau m’attendait dans l’arène, impeccable.
Le soleil était haut, j’aimais à perdre haleine
Et Carmen incendiait tout mon corps, implacable,
Quand soudain dans ses yeux, je vis ma mort prochaine.

CASSANDRE

Que sont ces roses mortes que tu m’as offertes
Et pourquoi cette porte s’est-elle entrouverte ?
Cassandre que sais-tu, que je ne sache pas ?
Qu’y a-t-il au-delà, non, ne me le dis pas !


samedi 7 mai 2011

Femmes fatales d'Éric Lefebvre

Dans l'univers du polar, la femme, fatale par définition, a une place indéniable. Éric Lefebvre (auteur de Sortie Lens-Est et de Requiem pour un toubib où la femme fatale est journaliste et s'appelle Miss Vanpeper) lui rend hommage avec un poème intitulé Fatale.

Son titre fait référence au livre de Manchette Fatale qui met en scène une tueuse à gage. Il y a d'ailleurs une autre héroïne de polar qui s'est glissée entre ces lignes, à savoir Peggy Ann, la psychotique des seins de glace de R. Matheson.

 

 

Fatale

1ère partie


PEGGY ANN

Peggy Ann m’accueillit, nue sur la véranda
Le noir de son pubis tranchait sur sa peau blanche
Ses petits seins pointaient prêts pour la corrida
Pourquoi n’ai-je- pas vu le rasoir sur sa hanche ?

VÉRONIQUE

Chaque jour au chevet d’un mari moribond,
Dans tout le voisinage, on prétend tout de bon
Qu’il n’y a pas plus dévouée que Véronique
Qui soigne son amour, oui, mais à l’arsenic !

SALOMÉ

Avec son air mutin de grande sauterelle,
Sa mine effarouchée de chaste demoiselle,
Salomé me séduit et j’en fit mon amante,
Mais découvrit trop tard ses appétits de mante.

NINA

On dit que le premier se noya dans son bain,
Que le second, mal digéra ses champignons,
Qu’un autre encore eut une attaque en Avignon,
Que le prochain… Il épouse Nina demain !

SABINE

On croise son regard, on est déjà perdu,
Captivé, envoûté, on se retrouve tel
Tantale convoitant de doux fruits défendus ;
Sabine est un poison, délicat, mais mortel.

ELSA

Ce soir, la lune est pleine de rage et je vais,
Enivrée de la nuit, hurler aux vents mauvais
Et courir la forêt en meute misanthrope.
Je vous hais, foi d’Elsa, car je suis lycanthrope !

AIMÉE

Aimée, c’est la grâce tranchante du rasoir,
La mort qui éblouit sans un cri dans le noir.
Inutile de fuir, que le diable t’emporte !
Implacable, elle attend que tu ouvres la porte !

ANGÉLIQUE

Angélique n’a des anges que l’apparence,
Et ne pas le savoir fut bien là ma malchance,
J’appris à mes dépens que tout ange est terrible,
Car ma fin fut particulièrement horrible




à suivre...