Auteur de la trilogie Fou contre tour, Éclipse d'une nuit d'hiver, CH21 H22..., Richard Albisser a réédité récemment sous l'identité de Drahcir Réssiblà une courte version de L’Alpha
et l’Oméga (paru en 2005) sous le titre Ressemblances fortuites (disponible
au prix de 10 euros uniquement auprès de l’intéressé à l’adresse contact@leriffle.fr )
Ces ressemblances poétiques sont l'occasion de faire un clin d’œil littéraire à certains titres paru ces dernières années aux éditions du Riffle.
Nous vous proposons d'en découvrir certaines... cela en deux fois.
Ressemblances fortuites - Premiers vers
Sur le thème de Fou contre tour…Le Joueur en aveugleLes idées aussi fixes qu’un fou dans sa tourContenu dans des cases par ce jeu complexeOrdonnant à la reine un insensé retourAgitant un pion dont on ignore le sexeEt toujours dans la nuit avec son roi autourLe cavalier bondissant sur une aire annexeJe suis ce joueur. Et dans mes nuits d’allégresseSur mon papier trop blanc renonçant à mon artJe laisse ma plume à son rôle de négresseMe cognant sans arrêt aux murs d’un faux rempartPuis tout haut je dicte mon poème qui meugleAvec la voix mate du joueur en aveugle
Partie d’échecs– a3 !– Le centre, je crois, serait préférableMaître, à moins que l’ouverture ne soit prévuePour surprendre un adversaire certes pendableMais pas aveugle au point de ne voir la bévue– e4 ?– Le classique mon cher sur la tableN’attire guère plus qu’une paille à l’étableQu’une mouche dont la ruse tient à la vue– i2 :– Vous divaguez– u1– Cela a peuDe sens. Il me semble que l’ivresse vous gagne !– o…– L’ignorez-vous ? La formule manque au[jeuMais je crains fort bien qu’au fond on ne s’éloigne– Ah ! le noir étang avant que nu l’Esprit l’aimâtSes lèvres vertes : l’oui bleu délire du mât
Sur le thème de Quatre à la Suite
Partie de cartes (I)
– Un cœur !
– Seriez-vous amoureux ?
– Hélas j’annonce
– Saviez-vous que Madame*** avait pris un amant
– Votre propos est pure calomnie
– Non ! Sont-ce
Des bruits ?
– Disons que la Vertu seule les dément
– Deux trèfle !
– Voilà un jeu bien noir
– Pas une once
De cœur vraiment ?
– Que croyez-vous ? que mon âme en
soit le reflet ?
– Peut-être…
– Le Hasard dénonce
Des faits que la raison souvent dénie
– Amen !
– Trois carreau !
– À la vitre ou sur le sol la mouche
Qui bourdonne agace à la vue et par son bruit
– C’est peu dire lorsque son corps velu vous
[touche !
– Quatre pique !
– Vous revoilà dans le noir et la nuit
– Quoi donc si je me plie au tirage du Sort !
– Un…Deux…Trois…Quatre… : c’est toi qui
[seras le Mort
D'autres métonymies et taquinades très bientôt !
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