Il ne s'agit pas d'un nom composé, mais bien de deux
visages: Patrice Dauthie et Maryse Cherruel.
Maryse Cherruel et Patrice Dauthie sont les deux faces d'une même pièce,
deux faces d'une seule intrigue. Celle de Lille aux serpents...
...et d'une écriture à quatre mains.
...et d'une écriture à quatre mains.
Les Châtiments d'Apophis ou Lille aux serpents
Lieu : Métropole Lilloise
Date : Automne 2009
Antoine Froissiney, député d'un parti conservateur,
est retrouvé mort dans son bureau des permanences de la mairie. Côté face, Froissiney est un politique à la réputation sans tache. Côté pile, il finance ses
activités politiques grâce à des collusions douteuses.
L’agression mortelle de l’élu n’est que le début d'une série d'attentats dont le mode opératoire est pour le moins original.
Qui est celui que l'on surnomme le tueur aux serpents ? Quelle est sa motivation ? Quel est le lien qui unit ses victimes ? Autant de questions en suspens pour le commandant de la PJ lilloise Emma Telier.
Qui est celui que l'on surnomme le tueur aux serpents ? Quelle est sa motivation ? Quel est le lien qui unit ses victimes ? Autant de questions en suspens pour le commandant de la PJ lilloise Emma Telier.
Deux auteurs, un polar, quatre mains
Écrits à quatre mains, Les Châtiments d'Apophis proposent un choc de styles et de tons. L'humour et la parodie forcent parfois le trait.
La complicité est un atout
considérable quand on se lance dans une telle aventure. Mary et Pat se voient
régulièrement, mais ne vivent pas ensemble. Par conséquent, peu de temps fut
consacré à l'écriture en commun.
Le livre s'est bâti au long cours, sur près de
deux années, par transmissions électroniques. Chacun rédigeait un ou deux
chapitres, puis l'envoyait à l'autre, qui répliquait.
Maryse Cherruel jouait le rôle de la policière Emma Telier et Patrice Dauthie celui de l'assassin, Joris Devulder.
Quelques discussions,
surtout en fin de parcours, ont permis les mises au point. Il n'y a donc pas eu
de scénario préétabli, juste une idée de départ, celle d'un tueur aux
serpents.
Dans cette enquête où le coupable est connu du lecteur dès le
commencement, il s'est agi ensuite de maintenir le suspense au travers des
investigations réalisées par l'équipe policière dirigée par Emma/Maryse et des
nouveaux attentats imaginés par Joris/Patrice. Ajoutez quelques tableaux pour
lesquels on ne sait plus trop qui a rédigé quoi et le plat final a un goût
particulier, un sucré-salé ou un chaud-froid pour le moins original.
Côté face: l’enquêtrice
Emma Telier est commandante de
police.
Elle cherche à concilier vie
familiale et professionnelle avec difficulté. Dans la vie de tous les jours
c'est une mère de famille ordinaire qui est rattrapée par son passé alors
qu'elle vient de connaître le bonheur d'une naissance. Sa personnalité en fait
une enquêtrice attachante qui mène sa barque et son équipe avec obstination,
malgré des passages difficiles. Arrivera-t-elle à mettre fin aux agissements de
celui qui est « le tueur aux serpents » ?
Côté pile: l’assassin
Joris Devulder est ouvrier sur
une chaîne de montage à la FILSON, grande fabrique d'appareils électroménagers
de la banlieue lilloise.
Il a perdu son emploi à la suite
de la délocalisation de son entreprise. Ce solitaire assoiffé de philosophie
vit mal sa glissade vers l'exclusion. Sa vision du monde est désabusée et
mortifère. Il s'abreuve de textes dont il ne mesure pas toujours la portée et
se consacre également à des expériences de reproduction de serpents exotiques.
Dans sa névrose, il passe de la révolte à la colère et fomente alors des
attentats contre ceux qu'il juge responsables de sa nouvelle condition en
utilisant les serpents hybrides issus de ses manipulations empiriques. En
croyant frapper les instigateurs de sa mise hors-jeu, il découvrira qu'il
élimine ou fait souffrir les protagonistes d'une magouille financière bien de
notre temps.
Les Châtiments
d'Apophis:
les autres pièces du puzzle
Dans la galerie de personnages
qui jalonnent le parcours vengeur de Joris Devulder, on rencontre un député
véreux et son épouse libertine, un faux pasteur évangéliste, un syndicaliste
corrompu, un PDG cynique flanqué d'une maîtresse superficielle, un DRH au rôle
d'éminence grise et nombre d'autres personnages hauts en couleur.
Juliette
Froissiney
Côté face: épouse d'Antoine
Froissiney et Maire d'Hauteville-sur-Deûle.
Côté pile: libertine et
ambitieuse.
Jean
Damascene Mukaru
Côté face: Pasteur
évangéliste vedette de sa petite congrégation.
Côté pile: Vénal, roublard
et dépravé.
François-Xavier de Ramecourt
Côté face: ex-PDG de la
FILSON.
Côté pile: Manœuvrier et
retors. Gestionnaire cynique pour qui la fin justifie les moyens.
Katia Malinowski
Côté face: ex DAF de la
FILSON, maîtresse de Ramecourt.
Côté pile: a gagné ses
galons grâce à la promotion canapé.
Daniel
Mortain
Côté face: ex-DRH de la
FILSON, compétent et lèche-bottes. Homosexuel discret.
Côté pile: s'est plié avec
servilité ou lâcheté aux magouilles de son patron.
Philippe
Vanbecke
Côté face: permanent
syndical de la Fédération Française des
Travailleurs, gros syndicat de l'industrie.
Côté pile: Arrondit ses
fins de mois par des complicités juteuses.
excellent polar. Le binome des auteurs et le binome des deux personnages principaux fonctionne bien. C'était une gageure de prendre pour argument un tueur en série rationnel et philosophe qui tue vraiment mais ne veut pas vraiment. J'ai particulièrement aimé entrer dans sa vision du monde, retranscrite avec un humour caustique au style précis et ravageur, digne de Cioran.
RépondreSupprimerBonjour et merci de votre commentaire! De quoi ravir nos auteurs :-)
RépondreSupprimerLa dualité d'écriture est accrochante, on se retrouve tour à tour mi-ange, mi-démon. L'humour sarcastique et une rétrospection sur le sens de la vie et des valeurs interpellent alors que la société nous renvoie de plus en plus vers des modèles tapageurs de représentations... excellent vraiment... j'hésite entre me lancer dans l'investigation ou adopter un reptile... Christine H.
RépondreSupprimerBonjour à vous Christine
RépondreSupprimerUn grand merci pour ce retour de lecture qui a ravi les auteurs des Châtiments d'Apophis !
Michaël
(pour Riffle Noir)