dimanche 3 juillet 2011

Coup de projo sur une sympathique aventure littéraire

Suite à une dédicace en librairie d'À minuit, les chiens cessent d'aboyer (cf À minuit, premier retour >>>>), Michaël Moslonka rencontre Florence Mini puis Myriam Masson de l'association Bassin Minier Uni( www.bmu.fr)

Cela amène à un échange avec la classe de 4e A du collège Pierre et Marie Curie de Liévin (62). Échange qui entraînera l'auteur, les élèves et leurs professeurs, Mlle Malki et Mlle Seillie, dans l'aventure BMU. C'est à dire l'écriture d'une nouvelle faisant partie d'un ouvrage comprenant l'ensemble des réalisations des participants du projet "PORTRAITS" mené par la BMU.


 réalisation © studio COCOTTE en PAPIER, Lens

Tout comme À minuit, les chiens cessent d'aboyer, le cadre de la nouvelle est le bassin minier, mais il s'agit d'un texte dit "réaliste". Tout au long des séances, l'auteur a guidé les jeunes auteurs et, au final, cela donne un texte écrit à 80% de leurs mains.

La nouvelle a pour titre Blessure noire. Elle peut être lue sur le site de l'auteur:

photo: © Nikoleï Ken




Blessure noire
Extrait

Une nouvelle ? Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir écrire ?
   J’étais sur le chemin du retour, il était déjà tard – passé dix-huit heures – et, comme à mon habitude, j’allais rendre visite à Jean qui se trouvait sur son banc où il se rendait chaque soir. L’homme aux pigeons ! souriais-je avec tendresse. C’était le surnom que les jeunes du collège lui donnaient. On le lui avait attribué car il nourrissait régulièrement les pigeons qui se posaient devant lui.
   Quel chanceux ! me disais-je encore parfois. Nourrir des pigeons et ne faire que cela !
   Quand je fus arrivée sur la place Rimbaud ce n’est pas seulement Jean qui occupait mes pensées mais aussi ce satané projet sur le bassin minier auquel ma classe devait participer.
   J’étais vraiment en panne d’idées.
   Dès que j’aperçus Jean je m’arrêtai et me mis à l’observer. Rien ne pouvait perturber cet homme de 86 ans pendant ce moment généreux qu’il partageait avec ses petits comme il aimait les appeler. Pas même tous ces adolescents qui s’amusaient autour de lui, qui le regardaient à peine et qui ne comprenaient pas pourquoi une jeune fille de treize ans pouvait être autant attachée à une personne âgée avec qui elle n’avait aucun lien familial. Ils pensaient que j’avais mieux à faire que de rester des heures à discuter avec lui. Ils avaient bien tort. Ce qu’ils ne savaient pas, c’est que ce vieux monsieur était devenu en quelque sorte un grand-père de cœur.
   Même s’il parlait peu de sa vie, j’avais appris à le trouver sympathique. Je restais cependant intriguée par sa blessure noire comme il nommait parfois sa jambe raide qui le faisait boiter. Mais il se montrait distant à chaque fois que je voulais aborder son passé.
 La suite? Ici, sur le site de Michaël Moslonka >>>>